Neuf facteurs doivent retenir l’attention.
(Manu Keirse)
L’intention.
Si vous remarquez qu’une personne semble déprimée, vous pouvez lui demander si elle se sent dépressive.
Le cas échéant, vous pouvez réagir comme suit : « Je peux m’imaginer que ce n’est pas facile de vivre tant de déceptions. » Si la personne confirme, demandez-lui si elle a parfois l’impression qu’il vaudrait mieux qu’elle soit morte ou sil elle a déjà considéré de se suicider.
Dans l’affirmative, il y a lieu de se faire des soucis. En cas de réponse négative ou dubitative, il est indiqué de laisser reposer le sujet et de parler de sujets qui semblent plus aisément abordables. Il sera plus facile d’évaluer la présence de l’intention si vous avez pu établir une relation de confiance.
La spécificité du plan.
A un jeune qui exprime qu’il envisage le suicide, il est important de demander s’il a établi un plan concret et quel moyen il utiliserait. Un plan détaillé indique un risque élevé.
La méthode.
Plus la méthode est accessible, plus le risque est élevé. Le risque est de toute évidence élevé si la personne pense à des médicaments et que ceux-ci sont à portée de main.
La combinaison de l’intention, du plan et de l’accessibilité du moyen indique un risque très élevé.
L’élément temps.
La personne a-t-elle déterminé le moment ? Quelle est la probabilité que quelqu’un découvre ce qui se passe ?
La probabilité que la famille ou les amis interviennent. Le risque est élevé si le plan prévoit un moment où personne ne rentre à la maison ou un moyen qui ne permet quasi pas d’intervention, tel que la pendaison ou la mort par balle.
L’alcool et la drogue stimulent l’impulsivité et réduisent le contrôle sur le comportement. Ils réduisent l’angoisse de la mort et encouragent les comportements à risque.
Des tentatives précédentes sont une indication que le suicide est considéré comme une solution possible à un problème.
Le soutien de l’entourage.
Les personnes qui songent au suicide se sentent souvent seules et isolées. Les personnes qui n’ont que peu d’amis, qui manquent d’estime envers leurs amis ou qui ne peuvent ou ne veulent pas en recourir à leur famille, représentent un risque plus élevé.
Angoisse et frustration – tolérance.
La probabilité de se tourner vers un acte de désespoir est proportionnelle à l’angoisse et la frustration. Il est possible d’estimer le risque de manière assez précise en analysant la combinaison des différents facteurs. Le risque est ainsi très élevé pour les personnes chez lesquelles on peut déceler l’intention, qui ont établi un plan concret, qui peuvent facilement mettre la main sur le moyen choisi, qui ont choisi un moment où il est pratiquement certain que personne n’interviendra et qui éprouvent qu’elles ne connaissent que peu de personnes vers qui se tourner.
Des tentatives précédentes, l’abus régulier d’alcool et un malaise fréquent aggravent encore la situation.
APPORTER ASSISTANCE
Il est important de venir en aide aux personnes qui vous donnent l’impression de se trouver devant un problème qu’elles n’arrivent pas à solutionner. Rien ne sert d’attendre dans ce cas. Les cinq étapes suivantes sont essentielles : établir un contact de fond, détecter l’incident provocateur, explorer les solutions possibles, entreprendre des actions concrètes, et enfin convenir de nouveaux contacts pour établir un suivi et construire un réseau de soutien.
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